“La thérapie Padovan® a été une formidable découverte pour moi et pour le développement de mon fils. Nous étions dans une période de recherche concernant ce que nous pouvions mettre en place pour aider notre petit. Il était compliqué de trouver à la fois des thérapies qui pouvaient l’aider du point de vue du développement moteur, du développement global et des apprentissages. Dans cette quête, nous avons lu un article et des témoignages sur la thérapie Padovan®.
Ce qui m’a tout de suite intéressée dans la description de la thérapie Padovan®, c’est le fait qu’elle prône le développement moteur de l’enfant afin d’accroître son potentiel neurologique. Or, nous avions pu observer que chaque petit progrès moteur chez notre enfant était suivi immédiatement d’autres progrès (intérêts, ouverture sur ce qui l’entoure…).
Nous avons débuté les séances en mai 2016, avec une ergothérapeute formée à la thérapie Padovan®, à raison de 2 séances /semaine. À cette période, mon fils débutait un traitement très lourd pour soigner une forme d’épilepsie très grave qu’il avait développé dans les mois précédents et qui lui avait fait perdre, en quelques semaines, toutes ses acquisitions. Cette épilepsie, appelée POCS (Pointes Ondes Continues du Sommeil) s’était ajoutée à son épilepsie habituelle et pharmaco-résistante. En mai 2016, il ne tenait plus sa tête, ne rampait plus, ne tenait plus assis et n’avait plus aucun contact visuel avec nous. La thérapie Padovan® étant en partie « passive » pour l’enfant, elle nous a semblé d’autant plus adaptée à l’état de santé de notre petit frisé à cette période.
Dès les premières séances, la philosophie de cette thérapie m’a semblé d’une logique implacable. Comment peut-on travailler sur l’acquisition du langage quand un enfant n’a pas conscience qu’il a une bouche, une langue, que celle-ci peut bouger ? Comment peut-on entrer dans les apprentissages avec un enfant qui ne suit pas du regard, ne peut donc pas observer, se concentrer ?
Grâce à Padovan®, mon fils a donc appris à téter, à claquer sa langue, à respirer par la bouche puis par le nez, à s’agripper, à passer d’une position à l’autre… Toutes ces choses qui sont normalement de l’ordre du réflexe mais qui, pour lui, ne l’étaient pas…
Il a également appris à mettre ses mains devant son visage pour le protéger lorsqu’il tombe (et ça c’est drôlement important !).
Le suivi du regard s’est mis en place et son strabisme s’est nettement amélioré. Tout cela aidant évidement aux différents apprentissages, au développement de la communication…
Du point de vue moteur, les séances lui ont permises de passer par le quatre-pattes, puis la position debout, de passer d’une position à l’autre et de faire tout cela de manière « naturelle ». Les choses qui avaient été acquises en amont grâce aux séances de kinésithérapie étaient en général plutôt saccadées, on voyait que les gestes avaient été appris de manière technique et qu’ils étaient reproduits à l’identique. Avec la mise en place de cette thérapie, il est très clair et très visible que les acquisitions se trouvent ancrées et que l’enfant ne réfléchit pas à « comment je dois faire pour passer d’une position à l’autre » mais qu’il le fait de manière tout à fait naturelle.
Enfin, nous avons également pu constater que les progrès et les acquisitions faites depuis l’utilisation de cette thérapie sont pérennes malgré les périodes d’épilepsie. En effet, avant cela, chaque période difficile du point de vue de l’épilepsie (nombreuses crises, hospitalisation, modification des traitements) était suivie d’une période de régression. Dorénavant, les acquisitions sont bien ancrées du point de vue neurologique, et les lourdes périodes d’épilepsie ne sont plus synonymes de régression.”